Sextuor "les identités remarquables" pour piano et quintette à vent (2002)
Enregistrement CD : Le Concert Impromptu
Commande de l’État pour l’ensemble le concert impromptu et le pianiste Bruno Belthoise.
Création au centre culturel Calouste Gulbenkian de Paris, le 28 octobre 2004 par les dédicataires.
Durée : environ 14’. Éditions François Dhalmann
Cette œuvre, destinée à être jouée dans le cadre d’un projet franco-portugais, est placée sous l’égide de la relation artistique et amoureuse de Vieira da Silva et René Char : son sous-titre les identités remarquables en est le reflet.
Cette suite de 7 pièces est le prolongement – quasi orchestral - de certaines des potentialités contenues dans mon œuvre pour piano les Instantanés (1er cahier). Chacune des pièces est caractérisée par des motifs et modes de jeux propres. Bien que la cohérence formelle soit assurée par un travail de variation/réexposition des motifs qui traversent l’œuvre de part en part, cette suite n’est pas un ensemble de variations au sens classique du terme mais plutôt de variantes.
A l’instar de René Char écrivant neuf merci à Viera da Silva, j’ai écris « sept merci » qui sont moins des impressions résultant de peintures que des facettes de la pensée artistique des deux artistes: réseau de lignes s’entrecroisant… éclat de matière fluide… harmonies pâles… lyrisme incantatoire sous des formes les plus diverses…
Conseils aux instrumentistes
Chaque pièce implique des gestes musicaux différents, précis, incisifs, aux articulations variées. L’interprétation demande une grande souplesse et flexibilité au niveau agogique afin que la musique « respire » par-delà le raffinement de l’écriture « en dentelle » des motifs et leurs enchaînements et juxtapositions souvent inattendus.
L’ensemble des pièces forme un tout, les enchaînements d’une pièce à l’autre sont indiqués sur le conducteur : enchaînement direct entre I et II puis entre II et III - silence entre III et IV - résonance suspensive entre IV et V – enchaînement direct entre V et VI – résonance suspensive entre VI et VII – enchaînement direct entre VII et la reprise conclusive de I.
Il est éventuellement possible d’établir un parcours autre que celui proposé ici, ou pour des raisons de longueur de programme, de n’en sélectionner que certaines et les jouer - pourquoi pas - dans un autre ordre. Il est par contre indispensable de commencer par la 1ère pièce et conclure par sa reprise.
Dans un cadre pédagogique, il est possible de les jouer séparément.