Dédiée à Aurélie Saraf
Durée : ca 10'
Les deux sens du mot volubile, ici entremêlés, forment le fond poétique de cette œuvre : "ce qui tourne ou parle avec vivacité, rapidité, légèreté et aisance".
Ainsi, la forme de l’œuvre, constituée d'un grand nombre de figures aux caractères très différenciés (principalement par le timbre et les techniques de jeu), tourne sur elle-même, se replie, s'élève ou s'efface jusqu'au silence, et évolue sans cesse avec une grande mobilité.
L'ingénuité et la douceur, une des caractéristiques de cet « instrument des anges », est rendu par une « préparation » de certaines cordes donnant à entendre des sonorités rappelant l'emploi de la harpe (ou instruments apparentés) dans d'autres cultures non européennes. Ces sons voilés font entendre des sortes de ritournelles ouvrant sur le monde de l'enfance.
La force, autre caractéristique de la harpe, est rendue par des sons percussifs et des accords plaqués ou arpégés puissants qui s'imposent, implacables, ou s'arrêtent abruptement comme autant d'élans brisés.
Cette « polyphonie de modes de jeux » mêle l'infime détail à la force brute : de la sensibilité « à fleur de peau » à une irrésistible énergie vitale.